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mardi 20 octobre 2009



Vues des ateliers où est né l'orgue de Nouméa en 1907.

samedi 17 octobre 2009

L'ORGUE RETROUVERA SA VOIX EN ITALIE


L’association des Amis de l’orgue de la cathédrale lance une opération de parrainage pour permettre la rénovation, d’ici trois ans, de l’instrument centenaire, aujourd’hui aphone. Car pour retrouver sa voix, l’orgue devra faire l’aller-retour en Italie.

Depuis maintenant une année, l’orgue de la cathédrale de Nouméa ne chante plus. Un triste anniversaire qui en cache un autre, pourtant bien plus joyeux. « Depuis le 28 avril dernier, cet instrument est centenaire, mais nous n’avons pas pu fêter cet événement du fait de son état », déplore Yves Berge, président de l’association des Amis de l’orgue de la cathédrale. Depuis les derniers travaux réalisés sur place en 1999, l’état de l’orgue n’a cessé de se dégrader et il doit désormais être totalement rénové par un spécialiste. « Pendant quatre-vingt-dix ans, il s’est très bien comporté et nous avons un peu oublié qu’il était ici dans un climat tropical. Après tant d’années, plusieurs parties de la mécanique doivent ainsi être revues en atelier. »
Premiers visés, les sommiers - compartiments à l’intérieur desquels le vent s’engouffre lorsque l’on appuie sur une note - ont été victimes d’une mauvaise étanchéité et doivent être réparés, tout comme le générateur de vent composé de peaux d’agneau aujourd’hui sèches et craquantes. « Nous avons réalisé quelques réparations de fortune sur des déchirures de plus de 70 centimètres mais ce n’est pas suffisant, détaille Yves Berge. Les dysfonctionnements de ces deux parties nous empêchent d’utiliser l’un des deux claviers qui composent l’orgue. »
Ayant eu vent de ces problèmes, un ingénieur du nickel a rendu visite à l’association en décembre dernier pour proposer les services de ces deux frères, facteurs d’orgue en Italie. « Grâce à son aide, nous avons pu réaliser un premier devis, poursuit Yves. Mais avec un si vieil instrument il faut toujours se méfier. Nous allons donc faire venir les deux facteurs pour qu’ils établissent un diagnostic complet, peut-être en fin d’année, mais plus sûrement début 2010 en fonction de leurs disponibilités. »

« Les dysfonctionnements nous empêchent d’utiliser l’un des deux claviers qui composent l’orgue »

Il faudra ensuite attendre que les travaux de réfection du réseau électrique de la cathédrale soient terminés avant de commencer l’œuvre de restauration. « Pendant sa rénovation, toutes les pièces de l’instrument vont être nettoyées et dépoussiérées. Il est hors de question que des travaux soient réalisés autour de lui par la suite. Pour cela et pour la complexité des opérations, nous n’espérons pas entendre l’orgue chanter dans la cathédrale avant trois ans. »
Une fois les travaux électriques réalisés, l’instrument sera ainsi démonté par trois employés de la maison italienne qui ramèneront aux deux facteurs d’orgue les pièces défectueuses. Une fois réparées, elles effectueront le trajet inverse et l’orgue sera remonté. Des opérations longues au coût forcément important. L’orgue étant classé, la province va participer financièrement à la rénovation et au transport des experts et des pièces. « Mais une partie restera à la charge de notre association, rappelle Yves Berge. C’est pour cela que nous lançons une opération de parrainage des tuyaux (voir par ailleurs) à laquelle tous les Nouméens sont invités à participer. »
Pour sauvegarder un monument historique et aider un centenaire à retrouver sa voix.

Cédric Moal

Les Nouvelles calédoniennes, 15/10/2009

Les Amis de l’orgue mobilisent
L’association organise une nouvelle visite de la cathédrale ce dimanche 18 octobre, à 10h30, consacrée à l’orgue et à l’œuvre du père de Fenoyl. Au cours de cette visite, les Amis de l’orgue présenteront leur action destinée à récolter des fonds pour la rénovation de l’instrument centenaire, petit frère des grandes orgues de Saint-Sulpice et de Notre-Dame de Paris, œuvres du même facteur et dont il partage le style. Pour participer à la renaissance de l’orgue, chacun selon ses moyens pourra devenir le parrain de l’un des 924 tuyaux qui le composent et dont le prix varie entre 1 000 et 15 000 francs selon leur taille.

mercredi 16 septembre 2009

JOURNEE DU PATRIMOINE 2009 à la Cathédrale

Dans le cadre des Journées du Patrimoine, l'Association des Amis de l'Orgue organise les samedi 19 et Dimanche 20 Septembre 2009, de 10h30 à 12h00, une présentation des oeuvres du Père Jean de Fenoyl et la visite du grand orgue Mutin-Cavaillé Coll de la cathédrale Saint Joseph de Nouméa.
C'est en effet au Père de Fenoyl que la cathédrale se doit de posséder à l'heure actuelle un si beau choeur et un orgue d'exception qualifié par Olivier Latry, co-titulaire de l'orgue de Notre-Dame de Paris : Vous avez ici en petit ce que j'ai en grand à Notre-Dame.
Sa sonorité et sa facture rend merveilleusement compte du travail remarquable effectué en 1907 par la maison Mutin-Cavaille Coll. Il faut ici admirer le travail effectué par le Père de Fenoyl qui a fourni au facteur, l'ensemble des dimensions et données de la cathédrale pour sa fabrication et qui a assuré également lors de son arrivée à Nouméa en 1908, le montage de l'orgue suivant les indications fournies par la maison Mutin-Cavaillé Coll.
Entrée gratuite.

Flore SEYDOUX en récital unique à la cathédrale

Née en Nouvelle-Calédonie et actuellement en vacance sur le territoire, la jeune mezzo-soprane Flore SEYDOUX, premier prix du Concours national 2009 de chant lyrique de Béziers, donnera un récital de chant en la cathédrale de Nouméa, le vendredi 02 octobre 2009 à partir de 19h30.

Entrée gratuite.

mardi 15 septembre 2009


Vous avez ici en petit ce que j'ai en grand à Notre Dame.
Olivier Latry, en concert à la cathédrale de Nouméa, le lundi de Pâques 2001 à l'occasion des 30 ans de la société CIPAC.

lundi 31 août 2009

Le Père Jean de FENOYL


Le R.P. Jean de Fenoyl, succédant au R.P. Decoulange, fut curé de la cathédrale St Joseph de Nouméa pendant dix-huit ans. C’est à lui que l’on doit la plupart des embellissements de la Cathédrale : boiseries du chœur, l’orgue, l’horloge et l’installation du gaz, remplacé depuis par l’électricité. Comme le disait le R.P. Pionnier dans l’un de ses discours, il a aimé la beauté de la maison de Dieu. Une rue de Nouméa porte son nom. Il n'est que justice que nous puission enfin mettre un visage sur son nom car nous pouvons encore jouir de sa générosité et de son abnégation à embellir cette cathédrale du bout du monde.
Une santé ébranlée, le charme des liens de famille, peut-être trop puissants en la circonstance, l’attirèrent vers la France en 1921 et il y resta. Après avoir été directeur spirituel dans différents collèges, la maladie l’obligea à se retirer dans une maison de retraite à Belley, où il mourut le 15 décembre 1937.C’est le R.P. Mulsant qui lui succéda à la Cathédrale jusqu’en 1931.
Dans l'église de Sainte-Foy-l’Argentière, dans le département du Rhône, construite vers 1862-1863 là où la chapelle du Marquis de Fenoyl se trouvait, on peut encore voir la paire de bénitiers muraux, à l’entrée de l’église, qui sont deux valves d’un tridacne géant (coquillage) rapporté d’Océanie par le père missionnaire Jean de Fenoyl vers 1900.

jeudi 6 août 2009

LOUIS THIRY A NOUMEA


Louis Thiry est un virtuose accompli, un musicien total, d’une mémoire et d’une adresse sans égales : on peut le classer parmi les héros de la musique. C’est Olivier Messiaen qui le dit : son œuvre intégrale d’orgue a été enregistrée par Thiry, qu’il admire beaucoup. D’ailleurs, tous ceux qui l’ont entendu et qui l’entendront ne peuvent que l’admirer. Aveugle, Louis Thiry joue toutes ses partitions par cœur ; ce qui tient du prodigue. Il a formé et forme toute une pléiade d’organistes qui lui doivent beaucoup. Concertiste national, il est également un expert respecté, une des personnalités les plus authentiques de la musique d’orgue en France et dans le monde. Son répertoire s’étend du XIII au XXème siècle, avec une curiosité marquée pour la musique médiévale.
A Nouméa, les 21 et 22 avril, il interpréta sur l’orgue de la cathédrale, des œuvres de Clérambault, Buxtehude, Bach, Mozart, Franck et bien sûr Messiaen.
C.B.
Les Nouvelles calédoniennes, 09/04/1994.




Le 75ème ANNIVERSAIRE DE L'ORGUE


Monique Brou au clavier.

Une centaine de personne ont assisté jeudi soir au concert d’orgue qu’ont donné, à la cathédrale, Yves Berge, l’organiste titulaire, et Monique Brou. C’est elle qui a ouvert la soirée en interprétant notamment plusieurs chorales de Jean-Sébastien Bach, des extraits de la messe des paroisses de François Couperin. Yves Berge a ensuite interprété un choral de Jean-Sébastien Bach, la Troisième fantaisie de Camille Saint-Saëns et la Toccata en sol majeur de Théodore Dubois.
Ce concert entrait dans le cadre d’une série qui sera donnée à l’occasion du 75ème anniversaire de l’orgue de la cathédrale.

Les Nouvelles calédoniennes du 05/05/1984.

Une grande Dame calédonienne


Le Mercredi 9 février 1994, Mademoiselle Juliette Clarisse Bernard, Chevalier de l’Ordre National du Mérite, une grande dame calédonienne nous quittait.
Née à Bourail le 5 août 1904, à l’escale du bateau du Tour de Côtes, elle était la fille du maréchal des logis Jules Bernard, gendarme à Thio, et de son épouse Marie-Antoinette Collet, veuve Clémen, qui fut institutrice à l’Ecole de Saint Vincent puis à Voh. Elle descendait en droite ligne de Félix Collet, le premier colon européen ayant fait souche en Nouvelle-Calédonie. Arrivé à Balade le 13 mars 1855, celui-ci était décédé à Canala le 5 novembre 1873.
Elle fut parmi les premières, avec Numa Daly, à œuvrer en faveur des victimes de la lèpre dès avant la guerre. Plus tard, en 1971, avec Jacques Devambez et Henri Carette, Mademoiselle Bernard, organiste à la cathédrale, fut à l’origine de la création des Amis de la musique, qui débouchera trois ans plus tard sur la création de l’Ecole de musique, qui sera territorialisée en 1982. Il avait alors été proposé de donner son nom à l’ETM, mais celle-ci, avec sa modestie et son effacement coutumier refusa et proposa le nom de Jacques Devambez, qui fut adopté.

Les Nouvelles HEBDO, jeudi 17 février 1994

UN VIRTUOSE A NOUMEA


Angelo Turriziani fait partie de ces quelques musiciens dont la seule renommée à travers le monde suffit remplir les salles de concert.
A 79 ans, Angelo Turriziani a joué dans les plus grandes cathédrales du monde. Uruguayen d’origine italienne, il a passé 30 ans de sa vie en Amérique du Sud, où il a notamment dirigé pendant 4 ans le Conservatoire de Montevideo. Installé depuis 1974, il a créé à Toulon la « Semaine internationale de l’Orgue », qui remporte depuis plusieurs années un succès considérable. Pourtant, ce concertiste inlassable et passionné est venu à l’orgue, en quelque sorte, par hasard. A l’âge de 10 ans, il entre au Conservatoire Sainte-Cécile de Rome pour y étudier le piano. Au programme de ses études figure alors, à titre « complémentaire », une année d’orgue. Dès le premier contact, c’est le coup de foudre. Comme une flamme qui s’allume et qui n’a jamais vacillé depuis. L’orgue le séduit par son timbre et la variété de sa couleur musicale. « Il n’y a pas deux orgues au monde qui soient semblables », dit Angelo Turriziani. Chaque pays a d’ailleurs selon lui un orgue qui ressemble à la sonorité de sa langue. « L’orgue français est un peu nasal parce que la langue française l’est aussi. L’orgue italien est plus brillant parce que la langue italienne est plus brillante … »
Invité partout dans le monde, … il veut atteindre tous les publics, et ne partage pas l’opinion selon laquelle l’orgue est lié à la religion. « L’orgue est un instrument profane qui existait bien avant Jésus-christ, dit-il. Même l’Empereur Néron en jouait. Et c’est d’ailleurs un apport de l’Orient. »
Angelo Turriziani rejoint en revanche l’opinion du grand Stravinsky : « La musique, disait-il, ne veut rien dire. On lui fait dire ce que l’on veut !. »

Les Nouvelles HEBDO N° 69, Semaine du 15 au 21 juin 1989.
Photo Jacquotte Samperez

mercredi 5 août 2009


Bien des fois le R .P. Pionnier, bâtisseur de notre Cathédrale et les Pères ses successeurs avaient rêvé d’un orgue qui remplirait de ses sons puissants le grand vaisseau de l’église. Mais la dépense était si forte pour leur maigre budget, qu’ils durent attendre des temps meilleurs.
Hanté par son idée, le R.P. de Fenoyl partit pour la France en mai 1907. Il y allait pour raison de santé, mais il nourrissait dans son cœur le dessein de profiter de son voyage pour ramasser l’argent nécessaire à l’acquisition d’un orgue, qui put suffire aux besoins de notre Cathédrale. En effet, des dons particuliers, venus de nos bienfaiteurs ordinaires, d’une part ; le produit de nombreuses conférences avec projections qu’il fit en plusieurs villes de France, d’autres part ; et l’appoint de sa fortune personnelle lui permirent de commander à la Maison Cavaillé-Coll, un des plus renommés facteurs d’orgue, l’instrument que nous possédons et qui, dans son temps, a coûté 15.000 francs…. La Société le Nickel voulut bien le transporter gratuitement sur l’un de ses voiliers, venant chercher du minerai, et c’est ainsi que le 31 janvier 1909, l’Alice déposait les nombreuses caisses de l’orgue sur le quai de Nouméa.
En même temps que l’orgue, le R.P. de Fenoyl avait commandé en France une charpente de fer, pour la nouvelle tribune, charpente qui fut apportée aussi par l’Alice.
La nouvelle tribune fut reconstruite par un habile entrepreneur, Mr Julienne. La pièce principale repose sur deux robustes colonnes de tamanou. Ces tamanous proviennent de chez Mme Pauty au Mont Mou.
Il fallait encore monter l’orgue et se débrouiller au milieu de l’amas de caisses apportées par l’Alice. En Europe, un monteur accompagne l’orgue mais comment faire venir un monteur quand on est à 6.000 lieues de France. C’est le P. de Fenoyl qui, ayant vu l’orgue montée en France, assura le montage de l’orgue suivant les indications du facteur.
L’orgue fut inauguré le mercredi 29 avril 1909, « fête du saint missionnaire, le Bienheureux Chanel, premier martyr de l’Océanie, mort pour la foi à Futuna, le 28 avril 1841 ».
L’inauguration se déroula à 8 h. ½ du soir par Monseigneur Chanrion entouré de tout le clergé de Nouméa et suivi des Messieurs du Comité de l’Eglise.
C’est le R.P. Pionnier qui remercia en chaire les généreux donateurs et fit une exposition sur toute la théorie et l’histoire de la musique religieuse.
Depuis, orgue et cloches mêlent leurs chants sur nos berceaux et nos cercueils ; elles suivent les fidèles à toutes les grandes étapes de la vie : le baptême, la première communion, le mariage et la mort.
Pendant la dernière guerre, le RP Boileau, pour plus de sécurité, voulut réaliser un projet dont on avait parlé depuis longtemps : ajouter deux colonnes à la tribune. Mr Maurice Lafleur fit don de deux troncs de tamanou provenant de la baie du Sud. Les Américains, bien outillés, les pris en charge et les ont rapportés plus tard, transformés en magnifiques colonnes . Le montage fut fait par la maison Russ et Sanuy...

R.P. Boileau
Histoire de la cathédrale de Nouméa
1853-1953

" La Société le Nickel voulut bien le transporter gratuitement sur l’un de ses voiliers, venant chercher du minerai, et c’est ainsi que le 31 janvier 1909, l’Alice déposait les nombreuses caisses de l’orgue sur le quai de Nouméa. En même temps que l’orgue, le R.P. de Fenoyl avait commandé en France une charpente de fer, pour la nouvelle tribune, charpente qui fut apportée aussi par l’Alice."
P.Boileau, Histoire de la Cathédrale de Nouméa

jeudi 30 juillet 2009


RETRO : La Cathédrale a un très bel orgue

Les Nouvelles Calédoniennes - 27 mars 1981

Au bout du monde pour la plupart des Français, Nouméa peut aujourd'hui s'enorgueillir d'avoir un très bel orgue. Jacques Bertrand a réalisé des merveilles à partir de l'orgue construit à Paris en 1908 par Charles Mutin, élève et successeur de Aristide Cavaillé-Coll. Le plein-jeu du grand orgue comprend désormais 168 tuyaux sonnant à l'octave et à la quinte, ce qui confère à l'instrument de la cathédrale une clarté et un scintillement qui répondent à tout ce que les amateurs d'orgue attendent.

Il a appartenu, mercredi soir, à Norman Johnston, d'emplir les voûtes sacrées des nouveaux accents de la musique des dieux. Cela lui a valu un franc succès de la part d'un public qui avait pratiquement rempli toute la cathédrale et parmi lequel on rencontrait toutes les gammes d'âges. Ce calédonien, aujourd'hui titulaire du Grand Orgue de l'Université de Sydney, a certainement vécu là des moments privilégiés.

Le programme n'était pas spécifiquement religieux. Il avait été établi avec le souci d'évoquer successivement l'orgue classique allemand, l'orgue classique français et l'orgue romantique français. Le choix des pièces était conçu pour mettre en valeur les nouvelles possibilités de l'instrument. Celles-ci ont été perçues et appréciées. Plus particulièrement sans doute l'étonnante Canzonetta de Buxtehude qui a transporté le public dans les hauteurs séraphines où l'orgue lui-même se faisait oublier au profit de la musique des anges. Le récit de Tierce en Taille de N.de Grigny a lui aussi révélé l'inattendu de l'orgue. D'un morceau à l'autre, Norman Johnston a révélé sa propre maîtrise et les possibilités du grand clavier offet au maître d'oeuvre de cette musique totale que propose l'orgue....



RETRO : Maurice Clerc a été très applaudi

Les Nouvelles Calédoniennes - 23 Juillet 1981

Lors de son concert d'orgue à la Cathédrale mardi soir, Maurice Clerc, premier prix du conservatoire de Paris a remporté un vif succès. Ce concert et celui de samedi dernier ont pu être réalisés grâce au concours de la FOL qui a fait venir Maurice Clerc dans le cadre de la coordination culturelle. Et dans le souci d'établir le plus large consensus entre les diverses associations. Il semble d'ailleurs que la FOL qui s'emploie à cette tâche, y réussisse très bien.
Mardi soir, à la Cathédrale, il y avait environ 400 personnes. Le programme proposé par Maurice Clerc était basé uniquement sur la musique romantique française. On a pu apprécier les oeuvres de César Franck, Louis Vierne, Widor et Boëllman. Maurice Clerc a terminé son concert sur deux improvisations, la première sur le thème du Salve Regina, et la deuxième enchaînée directement sur la première, sur un thème de la Marseillaise. Maurice Clerc a tiré un maximum des possibilités de l'orgue de la Cathédrale, et à la fin de ce concert, il fut très largement applaudi. Maurice Clerc quittera le Territoire demain après-midi pour la France, qu'il va retrouver après une tournée en Nouvelle-Zélande et en Australie et son passage en Nouvelle-Calédonie.

RETRO : Jeux d'orgue à la cathédrale


Les Nouvelles Calédoniennes 19 juin 2006

Un musicien de renommée internationale, un instrument de très grande qualité et un public de mélomanes ....
Les dernières notes de la toccata et fugue en ré mineur de jean-Sébastien Bach retentissent encore dans la cathédrale lorsque les 400 mélomanes se mettent à applaudir. A l'origine de cette ovation, Sylvain Pluyaut, un organiste de renommée internationale. Durant deux heures, cet artiste d'une grande simplicité a illustré les différentes facettes de l'art de l'orgue. Mais également les différentes facettes de son talent. Professeur au conservatoire de Dijon depuis un an, Sylvain Pluyaut est un véritable maître, rompu à l'harmonisation, l'accompagnement, l'improvisation et bien d'autres disciplines encore.

Sauver l'orgue
Habitué à se produire à la Chaise-Dieu comme à Notre Dame de Paris, l'organiste a pourtant répondu à l'invitation du Rotary de Nouméa-Ducos-Boulari.
Au-delà de ses actions sociales, le club s'essaye en effet à l'organisation des manifestations culturelles. Après le concours des jeunes talents, il y a deux ans, quelques membres passionnés de musique ont contacté l'organiste métropolitain. L'objectif : régaler les Calédoniens et donner un petit coup de pouce aux Amis de l'orgue de la cathédrale. Un instrument de très bonne qualité mais qui viellit.
Faisant la part belle à Bach, Haendel, Mozart, Messiaen et à des improvisations de Sylvain Pluyaut, le concert en deux parties a également permis à des chanteurs locaux comme Jean-Jacques Merial, baryton, Florence Montana, soprano, ou Maria-Fernanda Merceron, alto, donner de la voix.
J.B.-Photos Ixoe Kakea

samedi 18 juillet 2009

L’orgue de Saint-Joseph a besoin d’une grosse révision


LES NOUVELLES CALEDONIENNES - 30/12/2008
par MICHEL MARTIN

Mario Marin, ingénieur héritier d’une longue tradition familiale de facteurs d’orgues, vient de faire passer un bilan de santé à celui de la cathédrale Saint-Joseph. Le devis est lourd : au moins 10 millions de francs de réparations.Mario Marin est un ingénieur italien employé par la SLN pour diriger la construction et l’entretien de ses fours de Doniambo. Mais il a une deuxième corde à son arc : dans sa famille, on est depuis plus de cent ans facteur d’orgues de père en fils. C’est son frère qui a repris le flambeau familial, mais il a tout de même grandi dans ce métier qui n’a aucun secret pour lui.« L’orgue a été convoyé jusqu’à Nouméa sur un voilier de la SLN, l’Alice, en 1909. »C’est pourquoi Yves Berge, organiste à la cathédrale depuis cinquante-sept ans, il avait alors 19 ans- lui a demandé de venir faire passer un bilan de santé à l’orgue de la cathédrale Saint-Joseph. Il faut dire que le vénérable et énorme instrument (il pèse quatre tonnes) a été fabriqué par les ateliers Cavallié-Conn de Paris il y a un siècle.« Démonté et conditionné dans cinq caisses, cet orgue a été convoyé gratuitement jusqu’à Nouméa sur un voilier de la SLN, l’Alice, en 1909, explique Yves Berge. Depuis lors, il a bénéficié de révisions et d’améliorations régulières, mais il n’en demeure pas moins qu’il accuse le poids des ans. Sa dernière grande révision remonte à 1999. »Yves Berge, qui est un bon bricoleur et connaît bien son bébé, a déjà réalisé des réparations de fortune qui s’avèrent efficaces, comme le colmatage d’une fuite dans le réservoir d’air. En revanche, il n’a rien pu faire pour remédier au dysfonctionnement de deux des dix-sept jeux que comporte l’instrument.Mario et Yves ont donc passé l’après-midi de jeudi dernier à ausculter pièce par pièce les entrailles du vénérable instrument. A l’issue de cette inspection, le bilan de Mario est sans ambiguïté : « L’orgue a besoin d’une importante révision, notamment au niveau d’une partie de la mécanique principale qui a du jeu et de nombreuses “ fuites de vent “ dans l’ensemble des circuits d’air. » Pour Yves et son « Association pour l’entretien et l’amélioration de l’orgue de la cathédrale », le devis prévisionnel est salé : au moins 10 millions de francs.