L’association des Amis de l’orgue de la cathédrale lance une opération de parrainage pour permettre la rénovation, d’ici trois ans, de l’instrument centenaire, aujourd’hui aphone. Car pour retrouver sa voix, l’orgue devra faire l’aller-retour en Italie.
Depuis maintenant une année, l’orgue de la cathédrale de Nouméa ne chante plus. Un triste anniversaire qui en cache un autre, pourtant bien plus joyeux. « Depuis le 28 avril dernier, cet instrument est centenaire, mais nous n’avons pas pu fêter cet événement du fait de son état », déplore Yves Berge, président de l’association des Amis de l’orgue de la cathédrale. Depuis les derniers travaux réalisés sur place en 1999, l’état de l’orgue n’a cessé de se dégrader et il doit désormais être totalement rénové par un spécialiste. « Pendant quatre-vingt-dix ans, il s’est très bien comporté et nous avons un peu oublié qu’il était ici dans un climat tropical. Après tant d’années, plusieurs parties de la mécanique doivent ainsi être revues en atelier. »
Premiers visés, les sommiers - compartiments à l’intérieur desquels le vent s’engouffre lorsque l’on appuie sur une note - ont été victimes d’une mauvaise étanchéité et doivent être réparés, tout comme le générateur de vent composé de peaux d’agneau aujourd’hui sèches et craquantes. « Nous avons réalisé quelques réparations de fortune sur des déchirures de plus de 70 centimètres mais ce n’est pas suffisant, détaille Yves Berge. Les dysfonctionnements de ces deux parties nous empêchent d’utiliser l’un des deux claviers qui composent l’orgue. »
Ayant eu vent de ces problèmes, un ingénieur du nickel a rendu visite à l’association en décembre dernier pour proposer les services de ces deux frères, facteurs d’orgue en Italie. « Grâce à son aide, nous avons pu réaliser un premier devis, poursuit Yves. Mais avec un si vieil instrument il faut toujours se méfier. Nous allons donc faire venir les deux facteurs pour qu’ils établissent un diagnostic complet, peut-être en fin d’année, mais plus sûrement début 2010 en fonction de leurs disponibilités. »
« Les dysfonctionnements nous empêchent d’utiliser l’un des deux claviers qui composent l’orgue »
Il faudra ensuite attendre que les travaux de réfection du réseau électrique de la cathédrale soient terminés avant de commencer l’œuvre de restauration. « Pendant sa rénovation, toutes les pièces de l’instrument vont être nettoyées et dépoussiérées. Il est hors de question que des travaux soient réalisés autour de lui par la suite. Pour cela et pour la complexité des opérations, nous n’espérons pas entendre l’orgue chanter dans la cathédrale avant trois ans. »
Une fois les travaux électriques réalisés, l’instrument sera ainsi démonté par trois employés de la maison italienne qui ramèneront aux deux facteurs d’orgue les pièces défectueuses. Une fois réparées, elles effectueront le trajet inverse et l’orgue sera remonté. Des opérations longues au coût forcément important. L’orgue étant classé, la province va participer financièrement à la rénovation et au transport des experts et des pièces. « Mais une partie restera à la charge de notre association, rappelle Yves Berge. C’est pour cela que nous lançons une opération de parrainage des tuyaux (voir par ailleurs) à laquelle tous les Nouméens sont invités à participer. »
Pour sauvegarder un monument historique et aider un centenaire à retrouver sa voix.
Cédric Moal
Depuis maintenant une année, l’orgue de la cathédrale de Nouméa ne chante plus. Un triste anniversaire qui en cache un autre, pourtant bien plus joyeux. « Depuis le 28 avril dernier, cet instrument est centenaire, mais nous n’avons pas pu fêter cet événement du fait de son état », déplore Yves Berge, président de l’association des Amis de l’orgue de la cathédrale. Depuis les derniers travaux réalisés sur place en 1999, l’état de l’orgue n’a cessé de se dégrader et il doit désormais être totalement rénové par un spécialiste. « Pendant quatre-vingt-dix ans, il s’est très bien comporté et nous avons un peu oublié qu’il était ici dans un climat tropical. Après tant d’années, plusieurs parties de la mécanique doivent ainsi être revues en atelier. »
Premiers visés, les sommiers - compartiments à l’intérieur desquels le vent s’engouffre lorsque l’on appuie sur une note - ont été victimes d’une mauvaise étanchéité et doivent être réparés, tout comme le générateur de vent composé de peaux d’agneau aujourd’hui sèches et craquantes. « Nous avons réalisé quelques réparations de fortune sur des déchirures de plus de 70 centimètres mais ce n’est pas suffisant, détaille Yves Berge. Les dysfonctionnements de ces deux parties nous empêchent d’utiliser l’un des deux claviers qui composent l’orgue. »
Ayant eu vent de ces problèmes, un ingénieur du nickel a rendu visite à l’association en décembre dernier pour proposer les services de ces deux frères, facteurs d’orgue en Italie. « Grâce à son aide, nous avons pu réaliser un premier devis, poursuit Yves. Mais avec un si vieil instrument il faut toujours se méfier. Nous allons donc faire venir les deux facteurs pour qu’ils établissent un diagnostic complet, peut-être en fin d’année, mais plus sûrement début 2010 en fonction de leurs disponibilités. »
« Les dysfonctionnements nous empêchent d’utiliser l’un des deux claviers qui composent l’orgue »
Il faudra ensuite attendre que les travaux de réfection du réseau électrique de la cathédrale soient terminés avant de commencer l’œuvre de restauration. « Pendant sa rénovation, toutes les pièces de l’instrument vont être nettoyées et dépoussiérées. Il est hors de question que des travaux soient réalisés autour de lui par la suite. Pour cela et pour la complexité des opérations, nous n’espérons pas entendre l’orgue chanter dans la cathédrale avant trois ans. »
Une fois les travaux électriques réalisés, l’instrument sera ainsi démonté par trois employés de la maison italienne qui ramèneront aux deux facteurs d’orgue les pièces défectueuses. Une fois réparées, elles effectueront le trajet inverse et l’orgue sera remonté. Des opérations longues au coût forcément important. L’orgue étant classé, la province va participer financièrement à la rénovation et au transport des experts et des pièces. « Mais une partie restera à la charge de notre association, rappelle Yves Berge. C’est pour cela que nous lançons une opération de parrainage des tuyaux (voir par ailleurs) à laquelle tous les Nouméens sont invités à participer. »
Pour sauvegarder un monument historique et aider un centenaire à retrouver sa voix.
Cédric Moal
Les Nouvelles calédoniennes, 15/10/2009
Les Amis de l’orgue mobilisent
L’association organise une nouvelle visite de la cathédrale ce dimanche 18 octobre, à 10h30, consacrée à l’orgue et à l’œuvre du père de Fenoyl. Au cours de cette visite, les Amis de l’orgue présenteront leur action destinée à récolter des fonds pour la rénovation de l’instrument centenaire, petit frère des grandes orgues de Saint-Sulpice et de Notre-Dame de Paris, œuvres du même facteur et dont il partage le style. Pour participer à la renaissance de l’orgue, chacun selon ses moyens pourra devenir le parrain de l’un des 924 tuyaux qui le composent et dont le prix varie entre 1 000 et 15 000 francs selon leur taille.
Les Amis de l’orgue mobilisent
L’association organise une nouvelle visite de la cathédrale ce dimanche 18 octobre, à 10h30, consacrée à l’orgue et à l’œuvre du père de Fenoyl. Au cours de cette visite, les Amis de l’orgue présenteront leur action destinée à récolter des fonds pour la rénovation de l’instrument centenaire, petit frère des grandes orgues de Saint-Sulpice et de Notre-Dame de Paris, œuvres du même facteur et dont il partage le style. Pour participer à la renaissance de l’orgue, chacun selon ses moyens pourra devenir le parrain de l’un des 924 tuyaux qui le composent et dont le prix varie entre 1 000 et 15 000 francs selon leur taille.
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